lundi 26 mars 2018

les Mauvais Jours - S/T



Co-prod - Mars 2018
https://lesmauvaisjours.bandcamp.com/album/s-t


Eh ben dis donc, soit la scène punk-rock Française se porte carrément bien ces temps-ci, soit alors je suis bien intégré dans influences du moment (soit les gens font des disques pour me faire plaisir personnellement, oui j'aime le penser). Dans tous les cas, ça me fait bien plaisir de chroniquer tous ces disques, que ce soit Guerilla Poubelle récemment, Quitters, Heavy Heart, Traverse et d'autres (j'allonge la liste au fur et a mesure).


Et aujourd'hui, je veux parler des Mauvais Jours. D'une manière assez certaine, je ne suis pas un grand spécialiste des mauvais jours, même si comme tout le monde j'en connais certains. Apparemment, ils sont nés à Strasbourg, et font partie de cette ville ou l'on passe juste Another Five Minutes, souvent un peu Boring d'ailleurs. A part si on y a des copains, bien entendu et c'est exactement la partie de l'histoire que j'aime.

En plus, comme tu le sais, les Mauvais Jours sont souvent la où les attend le moins. On pense que l'on va crier sur la société, maudire son sort ou pleurer un peu sur sa vie, alors que finalement on pourrait avoir le droit de rigoler avec des copains, en mangeant une glace et en portant un tee-shirt marinière. Ils sont vraiment excellents.

*****

Bref, après cette blague de Mauvais goût, entrons dans les détails de cet album de punk-rock aux accents indie, avec des arpèges de guitare à te faire sautiller sur la pointe des pieds, et des choeurs à te faire sourire le plus difficile de tes beaux-parents. Tout de suite tu penses à Algernon Cadwallader, Tiny Moving Parts, ou bien sur à Sport. Tu as bon, et c'est pas l'ouverture de l'album "Dig" qui te fera penser le contraire.

Cet album, c'est donc le dash 3 en 1 du printemps: la fraîcheur des mélodies indie-punk, le chant intentionnellement un peux faux, et les breaks avec de joyeux arpèges qui s'entrecroisent. La fraîcheur aussi de l'enregistrement live, qui pour ma plus grande joie revient franchement à la mode. En clair, rien n'est parfait, mais tout est plus vivant. Pour le reste, je ne vais pas me mettre à genou pour faire l'éloge de chaque chanson de cet album en détail, ce serait exagérer. Car ce n'en est pas un, album de details. C'est un ensemble, cohérent, intéressant, dans un style dont on connaît tous les contours. Prenons simplement le plaisir de l'écouter tranquille,de penser à ses copains, et le tour sera joué. Essaye.

Au final, pour en connaitre un peu les protagonistes, cet album reflète parfaitement leur état d'esprit: sympa, enjoué. Je crois que je ça me donne juste envie de les passer avec eux, Les Mauvais Jours.   


















vendredi 2 mars 2018

Traverse - S/T

EDITO: BAM je suis pret le jour officiel de la release ! Pour une fois.



Co-prod, Mars 2018


Eh ben dis donc, soit la scène punk-rock Française se porte carrément bien ces temps-ci, soit alors je suis bien intégré dans influences du moment (soit les gens font des disques pour me faire plaisir personnellement, oui j'aime le penser). Dans tous les cas, ça me fait bien plaisir de chroniquer tous ces disques, que ce soit Guerilla Poubelle récemment, Quitters, Heavy Heart et d'autres (pardon pour ceux que j'oublie).

Et ce plaisir reste, car voilà un album attendu. Attendu, parce qu'il sent bon les plages de Floride, le punk-rock et les moments passés avec les copains. Cet album, c'est celui de Traverse, qui vient à point nommé après un premier EP super convaincant. Mais maintenant, pour entrer cet album dans la cool list des albums de cette année, il me faut plus qu'un parfum Gainesville punk-rock. En particulier, il faut respecter un certains nombres de critères (oui, j'ai décidé d'être organisé cette année). Une liste non-exhaustive est donnée ici:
 - Un artwork aguicheur (ouais je suis pas un gars facile oh)
 - Un ensemble cohérent mais pas monotone (un gars difficile ouais)
 - L'efficacité globale sans être trop cliché (à part si on est un cador du secteur)
 - LE tube (La vraie chanson qui te fais basculer vers le J'AIME )
 - LA chanson surprenante ("Ah tiens ils peuvent faire ça? Trop bien")

Alors ensemble, point par point, voyons comment l'album de Traverse va rentrer dans les cool 2018.

Un artwork aguicheur: ah quand je vois une belle pochette, ça me donne plus envie d'écouter le disque. Je suis un soumis au marketing et a la consommation de masse. Critère à la con? Oui, mais je voulais noter que l'artwork de cet album est simplement magnifique. Chapeau. 

Un ensemble cohérent mais pas monotone: du punk-rock aux accents indie, j'en suis le plus souvent friand. Mais pour déceler le bon du moins bon, j'aime écouter un disque cohérent, qui me fait osciller la tête, mais ou je n'ai pas l'impression d'écouter 10 fois la même chanson. Et c'est exactement ce que j'aime dans cet album. Je m'y retrouve, les chansons résonnent, et je ne me demande pas quand ça finit. C'est simple, ca passe tout seul.

L'efficacité globale: on ne va pas toujours faire le même blabla, à propos de "si la musique est originale ou pas", la réponse est en générale négative. Donc pour moi, le critère se déplace vers l'efficacité, c'est à dire "comment on aime ces chansons, alors qu'on en connaît tous les rouages". Parce que tout simplement y'a des idées meilleures que d'autres, des enchaînements aussi, et tout l'un ensemble qui s'intègrent mieux que d'autres, c'est comme ça. Et sur l'échelle de l'efficacité, je trouve cet album bien placé, et surtout plaisant à écouter.  

LE Tube: ah oui, facile, c'est "Asymptotes". Le refrain est d'une simplicité et d'une fraîcheur à t'en faire perdre le souffle en chantant les "Oh Ohhhh", des riffs bien efficaces, un passage un peu plus costaud, rien à dire de plus c'est impeccable. (Allez, il concourt avec "Situations", c'est vrai)

LA chanson surprenante: ça aussi, simple, c'est "La forme d'une ville", chantée en Français, qui apporte une vraie touche originale au disque. J'aime l'intention, j'aimerais que ça se fasse d'avantage, après tout passe notre temps à écouter des chansons en Américain, ils peuvent bien faire l'inverse. A quand "La Forme d'une ville" sue les plages de Californie?


Alors je vais t'épargner les autres points pour cette fois, je me doute que tu n'ai pas 3h30 pour lire cette chronique. Quoi qu'il en soit, je crois avoir fait passer mon message pour faire entrer Traverse dans les albums cools de 2018. J'ajouterai simplement une dernière chose: cet album, c'est du punk rock sans fioritures, sans j'me la pète, sans trop de prétention. Et finalement c'est ça que je veux écouter. Un truc bien fait, mais pas un truc surfait. Que d'éloges.