jeudi 30 novembre 2017

Guerilla Poubelle - la nausee




Novembre 2017


Alors je l'ai déjà dit un peu (pas trop fort quand même), je n'avais pas un intérêt fou pour Guerilla Poubelle jusqu’à leur album précédent, parce que ça ressemblait peut être pas trop au punk-rock que j'aime/j'aimais a ce moment la, ou que j'avais envie d’écouter. C'est pas une histoire que c’était bien ou pas bien, mais simplement je ne m'y reconnaissais pas trop. Et puis bon, je suis un gars un peu têtu dans la vie aussi, ça joue.

Mais vous me voyez venir, si j’écris un truc sur le nouvel album de GxP, c'est que les choses changent. Non pas que j'ai lu l'un des 500 articles  journaliers de blogs "bien-être" sur les bienfaits de la gentillesse et que je pense faire amende honorable, non non. Pas non plus de mea-culpa alambiqué. Simplement, les choses évoluent, j'ai leurs deux derniers EPs et je les trouve vraiment bons. La raison est on ne peut plus simple: ils font du punk-rock comme j'aime maintenant, et ce nouvel album la nausée le confirme presque a chaque titre. Autant le dire franchement, même si je me doute que t'es pas encore bien convaincu. Bon. 

Pourquoi vraiment, alors? C'est une autre histoire mais j'y arrive. Déjà, je pense qu'ils ont su acquérir cette expérience qui fait que tu sais faire sonner des chansons simples d'une manière efficace. Tu peux te permettre d'avoir des mélodies plus simples sans qu'on dise direct que c'est pompé sur truc ou machin. Encore plus difficile à dire si tu le combine au chant éraillé et aux paroles acides qui font ressortir l'ensemble. Et puis les grands chœurs faciles a chanter avec les copains ça me fait toujours de l'effet. "En Marche!" en est l'expression parfaite si tu veux écouter ce que je veux dire. Ensuite parce que certaines chansons prennent des accents presque power pop, moins rapides et urgents ("Une bouteille a la mer", tube), facon Worriers ou Great Cynics. Et ça leur va comme un gant en touchant ma fibre sensible.

Mais si t'as peur, il reste surtout le vrai punk-rock, avec de la roulette, avec de la vitesse, et avec des revendications. Tantôt punk-rauque ("Les fils et le filles des sorcières que vous n'avez pas brule", "Golgotha"), tantôt plus mélo ("L'aventure de l'ordinaire"). Mais ça c'est plutôt du classique, encore que faut-il bien le faire.

Bref, c'est tout ce mélange que j'aime. Est-ce que c'est nouveau chez Guerilla Poubelle? Je sais pas trop dire, mais j'ai l'impression que oui. Le spectre est plus large, plus varie mais paradoxalement cohérent. Et franchement y'a pas a dire, je trouve cet album vraiment au niveau. Et quand la musique est efficace comme ça, c'est une combinaison parfaite avec le chant ou on n'a pas besoin de faire une fac d'Anglais pour savoir ce que çà veut dire. Le sens est là aussi, dans les paroles, dans les thèmes abordés, et ça fait une grande différence. 

Donc je vais arrêter de dire que Guerilla Poubelle ça m’intéresse pas trop. J'ai bien l'impression qu'ils sont devenus des leaders de la scène punk-rock Française, aussi à mes yeux. Oui je sais que c’était le cas pour toi déjà surement, mais je suis têtu dans la vie aussi, ça joue.