vendredi 26 mai 2017

1 minute chronique # 12 : Gnarwolves - Outsiders





Big Scary Monsters - Mai 2017

Atatiaaaaaaaa, c'est l'été ! Et quoi de mieux que le nouvel album de Gnarwolves pour le démarrer? J'en sais strictement rien, mais on va voir cela ensemble.

Cette fois, je ne vais pas dire tout et son contraire. J'ai toujours bien aimé Gnarwolves et ce nouvel album Outsiders, qui vient de sortir sur Big Scary Monsters notamment, ne me fera pas changer d'avis. Oui, Adolescence leur dernier EP était quand même un peu décevant, mais ca arrive à tout le monde de rater un match, le tout étant d'etre meilleur la prochaine fois. Pour te convaincre du bien fondé de Outsiders, écoutes le triptyque "StraightJacket" - "Car Crash Cinema" - "Wires" qui est presque parfait, assez semblable à ce qu'on a pu écouté sur Chronicles of Gnarnia d'ailleurs.

C'est des fois pas assez punk comme  j'aimerais, oui mais la musique retrouve ce coté skateboard et copains qui a fait ce groupe ("Paint Me A Marytr" genre, non?). Comme quoi on peut (ré)évoluer dans le bon sens sans trop renier ses traditions. On y trouves des accents un peu plus pop, Emo, power pop presque, mais j'ai pas grand chose à redire au final.

Si, en fait si, la fin est un peu plus ennuyeuse ("Argument", Taking to Your Ghosts). Bizarre d'ailleurs, c'est presque toutes celles qui ont un coté Emo grunge un peu. Fallait bien dire un truc négatif, oui oui.

Il n'en reste pas moins que  la face toujours punk de Gnarwolves est bien là, et cet album me parait un bon argument pour mettre quelques titres dans une playlist de l'été, non? 



mardi 9 mai 2017

Le syndrome RR, illustré par The Flatliners - Inviting Light





Ce blog se veut dorénavant aussi de santé publique. Plus particulièrement, en tentant de vous éclairer sur des pathologies communes, leurs causes mais parfois aussi leurs remèdes. Si on peut vous aider... Ce premier numéro est donc consacré à l'étude d'une pathologie ma foi heureusement pas encore trop répandue dans le punk-rock, mais qui pourrait vite devenir un souci, à savoir le syndrome RR. Explications.

Le syndrome RR, qu'est ce que c'est? 

Le syndrome "1er album chez Rise Records", plus connu sous le nom de syndrome RR, est une maladie qui à touché un certain nombre de groupes "punk-rock" majeurs ces dernières années. Il se traduit par la production d'un album sur le label Rise Records, par un groupe ou un artiste déjà vu comme "confirmé" sur la scène punk-rock. La plupart du temps, ce syndrome se traduit par une musique plus molle, plus épurée et beaucoup plus fade que dans les albums précédents de des groupes en question. Elle peut conduire à des résultats souvent très mauvais, allant d'un simple album à jeter, jusqu'au décès du groupe (Make Do And Mend, vous vous en souvenez?). Cette pathologie doit donc être prise très au sérieux, et c'est l'objet de cet article. Pour cela, illustrons notre discussion d'un cas d'étude.

Introduction du cas d'étude



Un des cas en date les plus récents concerne les canadiens de The Flatliners. Bien qu'en parfait santé avec son album référence Calvalcade, sorti sur Fat Wreck Chords en 2010, et une bonne suite Dead Language en 2013, le groupe a contracté le syndrome RR en Avril 2017 pour son nouvel album, Inviting Light. En cette date, le groupe est toujours actif, et son album en écoute, ce qui semble un signe positif. Néanmoins, une question mérite d'être posée avant d'aller plus loin.

Est-il possible de ne pas trop en souffrir?

Heureusement, la réponse est oui. Les statistiques montrent clairement qu'un groupe peut s'en sortir, même si le taux de rémission reste très faible. La manifestation la plus frappante de cet espoir se nomme Hot Water Music, qui a contracté le syndrome RR pour son dernier album, Exister en 2012, sans avoir aucune séquelle notable. Certes, il n'était pas au summum du groupe, mais ils sont restés les patrons. Nous pouvons également citer Bouncing Souls, qui sans impressionner, gardent une constance appréciable. 

 C'est grave docteur? 

Dans le cas de The Flatliners, le diagnostique est plutôt difficile à poser. D'une part, il fallait plutôt d'attendre à quelque chose de différent pour cet album, plus posé, plus travaillé, moins punk-rock finalement. La part due au syndrome RR est donc difficile à cerner. Ce que l'on peut dire, c'est que certains morceaux sont vraiment sympas, surtout au début en fait ("Mammals", "Human Party Tricks") même si on oublie complètement le punk mélo, ce qui reste un des signes mauvais du syndrome RR. C'est parfois ultra simple, rock, mais les refrains façon Foo Fighters (Indoors par exemple) me refroidissent un peu. Pour appuyer là où ça fait mal, plus on avance dans cet album, moins je suis convaincu. Ses accents de guitares sèches ne sont pas toujours les bienvenus,  et ça pèse un peu sur l'ensemble. Vous avez remarqué que c'est l'un des signes d'albums plus '' produits'', ces guitares sèches sur les refrains ? Ca doit donner un accent plus radio, je sais pas.

Bref, J'aurais apprécié un peu plus de folie. A peine plus hein, pas faire un plongeon de 25m dans un canyon, mais juste celui de 5m à la piscine de La Bourboule m'aurait suffit. Mais je m'égare, car c'est bien un autre point important du syndrome RR : le manque de prise de risque. Tout est quand même calibré, renté au chausse-pied, pour que rien ne dépasse. 

Bon, j'ai pas envie d'être trop catégorique non plus, je vais l'écouter encore.

Verdict

Il fallait s'attendre à une baisse de régime de la part de The Flatliners, qui peut s'expliquer par différents facteurs que j'ai tenté de décrire plus haut. Leur musique n'as pas perdu d'intérêt pour autant, à mon avis, car il reste une bonne partie de cet album que j'écoute avec plaisir. Mais bon, si réduire les tempos de 20 points, mettre de la guitare sèche sur tous les refrains et éviter soigneusement toute roulette est tout ce que le syndrome RR a apporté à The Flatliners, alors je crois qu'ils sont affectés. 










lundi 1 mai 2017

Quitters - Good Night Memories


Coprod' - Avril 2017


Quitters - punk-rock indie - Gainesville VS Montpellier -  sourire - soleil et copains. 

Comme quoi faut pas se casser la tête des fois. Avec ces simples qualificatifs vous devriez déjà comprendre où je veux en venir. Et si tu te poses la question, la réponse est OUI.

OUI, on a encore le droit à un autre groupe Français qui sait faire du bon punk-rock pour aborder l'été sereinement (si c'est encore possible, on verra cela bientôt). Ça commence à faire pas mal, et ce n'est surtout pas moi qui vais m'en plaindre. Parce que ce premier album, c'est un truc qui mélange de l'indie, de la roulette, un peu de rock'n'roll mais c'est surtout du punk-rock des familles. En fait, Quitters, si Phillipe Etchebest était punk-rocker et pas cuisinier, il en dirait surement que c'est ce qu'on attend d'un groupe de punk-rock de la vie de tous les jours. Du fait maison, du fait avec amour avec des produits frais et de qualité, mais surtout sans chichis. Alors ça ne joue pas dans la catégorie palace 5 étoiles, si on veut pousser un peu, je l'accorde. Les menus sont parfois goûtés maintes fois, mais on s'en fout, car pour cette fois on ne fera pas la fine bouche.C'est décidé, mais pourquoi?

Parce que simplement, les conditions pour nous faire passer un bon moment sont réunies. Le son est au rendez-vous, les chœurs faciles à apprendre, et les riffs de guitare bien jolis. Je lui donnerais presque une étoile au guide Chuck Ragan du punk-rock, pour les efforts fournis, et l'évolution par rapport au premier EP. Dans les faits on a de l'indie punk comme les cadors Français, genre Not Scientists, mais avec des accents instrumentaux comme Cold Heart Days ("Sweet Memories"), des accents indie comme Heavy Heart ou Water Mane ("Promises to Myself") une dose d'Emo-soleil à la Sport ("The Brighter Shades of Time"), d'Emo-punk à la RAVI ("Life Inside"), de punk à roulette sauce r'n'r à la The Reaction ("Misery", "Burn Burn"), mais surtout une bonne dose de punk-rock Ricain dont on a tous écouté et réécouté les disques en boucle ("Why Should We Burn Our Lives?" qui est LE tube si il fallait en choisir un). Tout ça se mélange, et c'est ce qui m'as attiré l'attention directement je pense.

Du coup, il pourrait évidemment découler un petit manque de cohérence avec tous ces noms les uns à la suite des autres, mais c'est pinailler pour rien. Au contraire, c'est vraiment intéressant d'entendre comment le mélange s'opère, et qu'avec tout ça Quitters garde son identité. Une nouvelle identité. Ces chansons, elles me font repenser à plein de groupes, mais sans forcément les revivre entièrement. Il est là le bon point, il est LA. Les émotions, mais bien dosées.

Car, tout comme certains chefs en devenir, Quitters tire parti de certains groupes qui l'ont précédé, pour nous remettre dans le bon chemin avant l'été. Impeccable.