dimanche 31 mai 2015

Remember... #1 - Hopeless

Nouvelle série sur le blog. Une série consacrée à des groupes disparus, plus ou moins connus (de ma part tout du moins). Des groupes qui disent stop, mais dont on peut faire ressortir de temps en temps les contributions à la scène punk du monde entier (c'est beau hein). Voila le but de Remember...

Pour cette première, direction l'Australie.

Et tout d'abord, je dois dire qu'il y a des groupes qui laissent un certain goût d'inachevé, surtout quand on les découvre quelques temps après qu'ils aient fait leurs derniers concerts. Grâce aux réseaux sociaux, et à Monsieur Rick of Today, j'ai découvert Hopeless très récemment, et j'ai pas été déçu du voyage.

Hopeless donc, pour situer tout de suite, c'est du punk-hardcore. Si t'aimes Verse, Another Breath, Comeback Kid, ou même des trucs un peu plus Boston hardcore, c'est sûrement pour toi je pense.  Au niveau discographique par contre, la quantité est vraiment limitée. Un album, direct, en 2009, "Dear World", et un EP 7" en 2010, "Humans". Et depuis, plus rien, mais quelques concerts quand même. Des tas de concerts à vrai dire, des tournées en Australie avec Bane, une tournée européenne avec 50 Lions, notamment en 2011 avec un passage par le fluff fest. Des annonces d'un second album qui apparemment ne viendra jamais. C'est bien dommage, car c'était super bien. Revue de détails.


Dear World - 2009



Je peux pas m'empêcher de me demander ce qu'aurait donné cet album avec un son du tonnerre. Parce que les tubes, on peut pas dire qu'il n'y sont pas. Le son par contre, difficile d'en dire autant. Ca sonne environ zéro, avec notamment un chant sorti des années 80. Pour le coup, j'aurais pu m'arrêter là, ce qui m'arrive assez souvent d'ailleurs je dois dire, mais j'ai quand même bloqué sur la qualité des morceaux. C'est efficace, violent, plein de rage. A commencer par "Dear World", ses choeurs fédérateurs et revendicatifs, son intensité qui augmente au fur et à mesure. L'originalité n'est pas forcément là au premier abord, mais la réalisation est plus que bonne. On sent bien les influences hardcore des années 2000, avec ces riffs bien tendus et efficaces. On oubliera un solo de guitare un peu bizarre sur "The Factory", mais on a envie de serrer les poings et crier très fort.
Tout ça jusqu'à l'apothéose: "Oceans". Paroles sombres, froides, qui contrastent avec le côté fédérateur des riffs. Une chanson qui prends aux tripes, la passion reste. Two-steps, choeurs rageurs, on finit en beauté. Une belle branlée.

"Ive forgotten my way home Ive forgotten my last hope If the seas be my graves and the earth feed off my bones i will never be alone again"



Humans - 2010



A peine remis, on se dit qu'on va avoir le droit à une nouvelle salve pour nous achever, avec cet EP Humans. Bonne surprise, le son du groupe a pris une sacré cure de jouvence. C'est plus gros, plus lourd, plus précis. Un peu comme la musique au final. Le chant par contre reste un peu plus en retrait, pas sur que ce soit autant un atout majeur, comme c'était le cas sur le premier album. mais pourtant, c'est moins la claque. Même avec un meilleur son, même avec des compos qui ressemblent à certaines de l'album, je suis moins emballé.


2015 - La fin

Pour la dernière fois, Hopeless est parti sur la route. Ils en ont fait une courte vidéo, et un message d'adieu. C'était court mais c'était bien. Un peu comme cet chronique.

A short time ago we went out on the road for the last time. We were lucky enough to say our farewells and thank yous along the way.
With this video we are signing off forever. Have a nice life. Be good to each other.
2007-2015




mardi 26 mai 2015

Nothing Lasts - S/T



Autoproduit - Avril 2015

Limoges. Je vous l'accorde c'est pas LA ville Française du punk-hardcore par excellence. Je vous vois venir tout de suite, mais ne les enterrez pas trop tôt. C'est pas parce qu'on est un peu dans un trou qu'on peut pas essayer d'en sortir (croyez-en mon expérience de Clermontois).

Justement, voilà une découverte, tombée dans ma boîte à courrier électronique il y a peu. Nothing Lasts, c'est donc du punk-hardcore venu de Limoges. Je crois pas avoir un à-priori très positif, c'est vrai. Bon, j'espère qu'en disant ça je n'ai pas déjà creusé ma propre tombe auprès d'eux. Tant pis, j'essaye quand même.

Grattons déjà la surface. Et pour le dire de suite, j'ai été agréablement surpris à la première écoute. Le son est pas mal, les compos bien violentes, alternance de grandes roulettes et de passages plus lents, bonne initiative.  Prenons la pelle à deux mains et allons plus loin.

L'artwork est bien réalisé aussi, avec ce tigre enragé aux dents en forme de sabre. Agressif, mais pas trop, l'effet visuel est bien intéressant, même si c'est peut-être un poil trop chargé. Pinaillions sur les détails, c'est bon signe.

Pour en revenir à la musique, alors oui, Nothing Lasts c'est une nana au chant, et ça a l'air de sonner un peu comme un argument de vente dans l'E-mail que j'ai reçu. Alors je me dis que ça va ressembler à Punch, mais pas tant que ça en fait. Peut-être seulement un peu la voix, presque aussi écorchée et rageuse. Pour le reste, ça oscille entre punk-hardcore à roulette ("Sometimes" le tube!, "Competition"), et des riffs avec un côté presque stoner (intro de "Grudge"), mais bien mélangés ("1.3.1.2"). Je sais pas si je devrais le dire, mais après tout ça vous fera peut-être marrer, mais "Grudge" me fait penser à un mix entre des riffs d'Ampools, et des choeurs de M-sixteen. C'est ni bon ni mauvais cette remarque, juste un peu déstabilisant quand j'y ai pensé. Bref, ça ressemble quand même pas mal à un tube ce refrain, même si cette chanson sonne un peu différemment du reste du disque je dois dire.

D'une manière générale, c'est assez efficace, y'a pas mal de chœurs intéressants, même si de ce côté là c'est bien fourni ("Our Dreams" en particulier). Des voix d'outre-tombe, pour grossir la rage de la chanteuse. Les riffs hardcore sont assez basiques, mais on leur a rien demandé d'inventer après tout, et ça fonctionne vraiment bien.

Je crois avoir creusé assez loin, et Nothing Lasts risque bien de réveiller les morts si ils passent en concert près de chez vous, et vous balancent leur punk-hardcore à travers la gueule. En fait si, ça ressemble de plus en plus à Punch, les cassures de rythme en moins.

En résumé, une bonne surprise, qui attendra confirmation  !  A vos bandcamp, c'est à prix libre !













jeudi 21 mai 2015

Le compte-rendu #1 - Throatruiner fest - Paris (Glazart)




Alors ça, c'était pas prévu mais c'était plutôt sympa. Entre deux jours de session studio chez l'Amaury Sauvé à Laval, j'ai décidé d'accompagner le bonhomme, aussi batteur d'As We Draw, au Throatruiner Fest qui avait lieu au Glazart, à Paris. 2h30 de bagnole depuis Laval plus tard (et une bonne dose de Thrice, Lack et Touché Amoré dans le poste), nous voilà arrivé. On est parti un peu à la bourre, la faute à moi et mon groupe qui sommes en train d'essayer d'enregistrer quelque chansons. Bref. Calvaire a déjà fini mais il reste du beau monde. C'est parti.


CALVAIRE

Bon ça commence mal, j'étais pas arrivé. Vous m'excuserez mais vous comprendrez aisément pourquoi (j'espère).


THE RODEO IDIOT ENGINE

Ah ça, j'avais écouté un peu il y a quelques temps. Et en plus je suis presque arrivé à l'heure pour leur début de set. Ca va vite, ça crie, ça blast. C'est bien hardcore, un peu métal, et ultra dense. Pour le concert par contre, il m'a été difficile de me mettre dedans. Pas la faute de la musique, ni des gars qui se donnent à fond, mais plutôt du son très moyen (pour ne pas dire autre chose). Batterie avec grosse caisse ultra sur-mixée, voix trop en retrait. Mais pourtant ça poutre, c'est complètement fou, et ça annonce une bien belle soirée. A voir une autre fois.

Un coucou à Guillaume du Dico de l'Emo, une petite bière, et ça repart.

COMITY

Eux, ils ont l'expérience pour eux. Comity, des papas de la scène Parisienne, avec un hardcore un peu plus lent, mais tout aussi sombre. Des nouveaux morceaux qui fleurent bon l'efficacité et côté plus posé, plus malsain peut-être aussi. Et toujours des passages plus rapides, plus tranchants avec ce basse batterie qui fracasse et ces guitares saignantes. Le son s'est nettement amélioré d'ailleurs, même si les voix restent un peu trop en retrait. J'avais jamais vu Comity, c'est chose faite, et c'est pour le moment la meilleure impression de la soirée.


DEATH ENGINE

Arrive donc Death Engine. A vrai dire je connais pas grand chose d'eux, pourtant c'était bien classe. Lourd, torturé, tendu. Ce sont les premiers adjectifs qui me viennent en tête. Le chanteur se bat avec son micro, les guitares sont aiguisées, le basse-batterie bien en place. Je crois que même si c'est le groupe que je connaissais le moins avant, c'est un des concerts que j'ai le plus apprécié. Peut-être parce que c'était vraiment à la fois lourd et posé, du genre prendre un riff ultra tendu dans la tête puis avoir une pause pour apprécier un moment plus lent. Je crois que je vais aller réécouter le disque.


COWARDS

Je suis un peu embêté sur le coup. Mais Cowards, j'ai pas trop trop accroché. D'un côté, le groupe en lui-même ne m'a pas fait une impression folle. De l'autre, ils avaient pas mal de circonstances atténuantes, avec un batteur remplacent (qui a fait son job néanmoins) et des soucis de chant (qu'on entendait pas vraiment) notamment. En tout cas, même avec ça, les compos m'ont parues efficaces, violentes, tendues. Le chant m'a semblé tranchant. J'attendrais d'écouter leur dernier album plus en détails et de les revoir pour mieux cerner ce que j'en pense vraiment.


PLEBEIAN GRANDSTAND

Là, pour le coup, on a vriament le droit à un concept. Déjà je suis plus content car 1- le son s'améliore, et 2- j'ai mangé un bon burger. Quoi qu'il en soit, il en fallait dans le ventre pour écouter la musique de Plebeian Grandstand qui pour le coup eux, en ont où je pense. C'est rapide, précis, extrême. Même si il m'a semblé compliqué de m'y mettre sur disque, la patate du live te traverse la gueule. hardcore, Black métal, Grind, je ne sais plus trop. En tout cas, bravo pour la performance, même si le contenu n'est pas spécialement mon genre.


BIRDS IN ROW

C'est ce qu'on appelle une branlée. Déjà, vu les groupes précédents, je m'attendais à un son un peu pérave. C'était pas spécialement la joie de ce côté là depuis le début de la soirée, alors bon on s'habitue. Mais non, on entendait parfaitement le chant cette fois, et tant mieux.
Un set rodé avec une tournée récemment terminée aux côtés de Modern Life Is War (entre autres), ça m'a pris en pleine gueule. Des morceaux du dernier LP, des nouveaux qui seront sur un EP à venir, des copains qui hurlent dans les micros, et surtout une putain d'énergie. Vraiment cool. Vraiment cool.


AS WE DRAW

Vous avez dit concept? Parlons-en. As We Draw, c'est un truc à voir sur scène je crois. Je dois dire que leur dernier LP, par exemple, c'est assez loin de ce que j'écoute d'habitude. Pas trop ma came quoi. Mais sur scène, il se dégage une énergie, une singularité, qui m'a sincèrement plu. Tout est travaillé, millimétré, mais ça reste fou et bourré d'énergie. Ils ont joué l'intégralité de leur dernier album, Mirages, et j'ai passé 45 minutes très agréables. Il faut rentrer dans leur ambiance post-hardcore aux accents métal, s'imprégner des riffs sombres mais mélodiques, entrer dans un univers méchant mais avec une lueur d'espoir. Toujours.


En résumé,

un bien beau moment. Des copains, un burger et des bières pour accompagner la musique. C'est tout ce qu'il nous fallait.

Un grand grand merci à Amaury, Pierre et Charline pour le voyage et la compagnie. J'ai évité la cuite au gin et le lendemain difficile, mais je me suis bien marré.